PERIPLE EN FAMILLE - Pékin, Xi'an et Sichuan (2/3)

Xian:

Nous avons refait l'expérience du train de nuit pour notre trajet Pékin-Xian. Et l'on confirme la conclusion tirée l'année dernière: bien dormir sur rail dépend moins des couchettes (plutôt confortable) que de vos colocs d'un soir! Et cette nuit là, nous avons eu droit à une compétition de ronflements dantesques entre Jean-François (au grand dam de ses voisines Delphine, Agnès et Catherine) et l'un des passagers avec lequel je partageais le compartiment attenant. Celui-ci a remporté le duel haut la main en m'obligeant à trouver refuge dans... le compartiment de son compétiteur! (un moindre mal, mais un mal, tout de même).

Le teint grisâtre d'une nuit sans sommeil? :-)

Nous arrivons à Xian au petit matin. Nous déposons les valises à l'hôtel. Delphine et moi partons récupérer la voiture de location. Les autres vont se balader dans les alentours. En ramenant la voiture à l'hôtel, Delphine et moi croisons quatre laowai (étrangers) en galère de taxi. On leur fait signe avant même de reconnaître dans le groupe des infortunés voyageurs... une collègue de bureau, Céline! On savait qu'elle serait aussi à Xian fin Juillet, mais se retrouver dans une ville de 8 millions d'habitants 8 fois plus grande que Paris, c'est proprement incroyable! "ce que le monde est petit ma pauv' Lucette!"

Nous amenons les quatre laowai (pas si étrangers que ça) à leur première visite et retrouvons nos hôtes à l'hôtel, ravis de leur ballade. Il faut dire que Xian, tout comme Pékin et malgré tous les défauts de monstre urbain qui la caractérise, sait se montrer sous de meilleurs atours.

 

Malgré son gigantisme, Xian n'est pas dénuée de charme.

Nous partons en voiture direction l'armée des soldats de terre cuite et l'on s'arrête en chemin dans un délicieux petit restaurant familial.

Nouilles et jiaozi (raviolis chinoises): le plaisir des choses simples!

(attention FAKE) Le temps de se faire battre au Mah-zhong (sorte de rami chinois)...

... et de se consoler à la toupie, nous voilà reparti et nous arrivons enfin à destination.

La célèbre armée est composée de quelques 8000 soldats de terre cuite (Excusez du peu!). Elle a été construite pour garder le mausolée de l'empereur Qin, qui a régné près de 40 ans sur la Chine au IIIème siècle avant JC. Les artisans qui ont créé ces statues se sont dépassés. Afin de rendre chaque statue unique, ils ont travaillé jusqu'aux traits de chaque visage. Ils ont aussi coloré les habits, les joues, les armures. Ils ont ajouté des détails permettant de reconnaître à quelle armée appartenait chaque unité (archer, cavalier, char, fantassin).

Un archer.

Un char. (bon, ok, cette légende n'est pas hyper utile).

Bien sûr, les statues ont pris de la bouteille. La plupart d'entre elles ont "perdu la tête" et les couleurs n'ont pas survécu aux outrages du temps. Grâce aux "soins" prodigués en continu par toute une armée (de restaurateurs bien vivants), le résultat n'en reste pas moins époustouflant: on reste bouche bée à la vue de ces imposants régiments!

La guillotine est passée par là.

Le spectacle des régiments en formation est impressionnant.

 Le lendemain matin, nous avons poursuivi notre visite avec une ballade dans le quartier musulman de Xian. C'est assez surprenant de se ballader dans les rues d'une ville chinoise et de tomber sur:

Une inscription arabe sur les murs du marché.

Une mosquée (oui, c'est pas évident: même style architectural que n'importe quel autre bâtiment traditionnel ; une inscription en arabe vient parfois trahir le caractère religieux de l'endroit, mais rien de plus!).

Nous poursuivons notre ballade au marché. On y présente à notre famille la technique chinoise de fabrication du nougat:

La pâte est étirée au maximum au bout d'un crochet...

... puis l'on y ajouter différents types de noix en fonction du goût recherché et l'on frappe dessus à grands coups de maillets!

On marche, on marche, et l'on croise les collègues des éboueurs pékinois. L'équipement est ici aussi très rudimentaire:

 La marche à pied, ça use les soulliers! Pour s'en remettre, "fishpedicure" pour Cathy et Delphine.

Les petits poissons de mettent au travail...

Et c'est apparemment difficilement supportable...