dimanche 10 février 2013

Nouvel(le) air/ère

Notre vie à Pékin nous donne, ces derniers jours, que des raisons de retrouver le sourire! Tout d'abord, l'arrivée imminente de notre premier visiteur! Cécile, la sœur de Delphine, saute dans l'avion le moins cher de l'année ce mardi 12 février! Nous sommes d'autant plus ravis de l'accueillir que nous espérons lui faire découvrir Pékin et sa région sous son meilleur jour. Car (c'est la deuxième bonne nouvelle du moment) nous jouissons du retour d'un air respirable sans appendice, d'un ciel bleu sans nuage et d'un soleil radieux! Radieux, aussi, le sourire de Delphine (ci-dessous): après des semaines de recherche d'emploi parfois difficiles, elle vient d'apprendre qu'elle est prise à la délégation de l'Union Européenne! (vous suivez? déjà trois bonnes nouvelles!). La quatrième (et je reviendrai dessus dans un instant) n'est autre que le Nouvel an chinois! Pendant ces incroyables festivités, je parviens en pleine rue et au beau milieu des explosions de pétards et de feux d'artifice à skyper mon frère aîné, Julien, et à lui faire entendre entre deux pétarades que je lui souhaite le meilleur des enterrements de vie de garçon (et de cinq!) -ce à quoi il me répond que ça a du commencer sur les chapeaux de roues: il n'a aucun souvenir de la soirée de la veille!

Nous sommes de moins bons fêtards: les souvenirs de notre soirée de jour de l'an sont encore bien vifs dans nos mémoires (ok: ils datent d'hier).
Nous sommes partis diner avec une bande de potes (Français, Belge, Néerlandais, Ghanéen, Italien, Suisse) dans un très bon resto avec vue sur le lac de Hou hai autour (et sur lequel) les feux d'artifice commencent déjà à tonner. Nous quittons le bar après un bon repas de fête et cherchons en vain une terrasse pour être aux premières loge du plus grand spectacle de l'année. Minuit moins dix, toujours pas de plan valable et nous avons perdu au moins l'un des membres de notre petit groupe... Tout à coup, on l'entend crier. Il est au-dessus de nous. Il a trouvé! A nous de jouer: nous nous faufilons dans une allée, rentrons dans un bar vide, tous feux éteints, grimpons sur un escalier rongé par la rouille et... nous gagnons ce qui restera dans nos souvenirs (et le temps d'une soirée) le nouveau toit du monde: celui d'un bar du centre de Pékin qui offre une vue imprenable à 360° sur la ville sur le point de s'embraser! Il est 23h55 et le spectacle va commencer!

Les photos...
La Tour du Tambour sous son meilleur jour
... et les vidéos!

Delph et oim sur le toit
Frozen lake (with fireworks everywhere)
Kill shot
Drum tower is on fire!
Pendant l'airpocalypse:
Clip avec images du 12 janvier (jour du pic)
Après l'airpocalypse
Post "airpocalypse" - Blue sky in Beijing! (End of January 2013) 

Réservoir du Tombeau des Ming

Contrairement à ce que laissait entendre notre dernier post (et le long silence qui a suivi), nous sommes toujours vivants!
Notre secret? Au-delà du port du masque (voir photo du top model ci-dessous), nous nous évadions de Pékin et de son étouffante chappe de smog le temps d'un week-end ou nous nous calfeutrions dans l'appart' et flinguions notre collection de films (de manière très prévisible, on conseille "On the road", "Life of Pi", "Argo", "Zero Dark Thirty" et "Lincoln" et déconseille "Premium rush", "Taken 2" et "Expendables 2").



Pour notre virée au réservoir du Tombeau des Ming (45 km au Nord de Pékin), bilan en demi-teinte.
Tout d'abord, les couleurs vives: 50 shades of blue and green. Pour le bleu, un lac gelé sur lequel se retrouvent tous les pêcheurs du dimanche que la capitale chinoise peut bien compter: ils débarquent sur l'étendue glacée, creusent un trou à la tarière, y laissent tomber une ligne au bout d'une canne ridiculement courte dans l'espoir d'attraper des poissons ridiculement petits. Pour le vert, une montagne de conifères au dénivelé assassin que l'on attaque avec la rage du citadin en mal de sensations et que l'on redescend avec les crampes du citadin en mal de sport.
Ensuite, les couleurs ternes: 1 shade of dark, mettalic grey. Le vent du sud charrie, jusque dans cette vallée que nous espérions préservée, le morne brouillard de poussière de la capitale.